MOA : Euromépotrole de Strasbourg et Ville de Strasbourg
MOE : Chemins indiens avec Setui mandataire
Calendrier de l’opération : Études : décembre 2017 à janvier 2020
Travaux : mars 2020 à l’automne 2021
Le projet valorise le formidable potentiel de cet espace vert :
3 hectares de nature et de jeux en pleine ville, cernés par un patrimoine architectural de 1910 remarquable.
Le projet a permis d’étendre le parc en supprimant le rond-point central, de créer des promenades à travers la végétation et de renaturer les pieds d’arbres existants.
Cela a aussi été l’occasion de renouveler l’aire de jeux, de créer un parcours sportif et sénior, ainsi que des placettes où les habitants ont déjà pris leurs habitudes.
Le projet favorise la biodiversité grâce à la diversification des milieux végétaux et la création de zones sanctuarisées dans le parc pour respecter la micro-faune et la flore. Nous avons conçu un parcours pédagogique qui animera ces sanctuaires dès la rentrée prochaine grâce à des illustrations sur les oiseaux des villes, les écureuils ou encore les carabes :)





Renouvellement progressif de la strate arborée
Le parc Henri Will de 3 Ha est abandonné, n’a aucun cheminement. Il s’étend au milieu d’une cité HBM 1930 à Strasbourg. Entouré de voiries secondaires et traversé par un rond-point, le parc est défini par la fonction routière. La composition arborée est monospécifique, avec des marronniers centenaires, atteints en partie du chancre bactérien, maladie incurable. Le projet doit intégrer un renouvellement progressif en trois phases de travaux, à 5 et 10 ans afin d’éviter aux habitants le choc d’un abattage radical. Ce travail s’est fait avec les habitants à travers une série de réunions publiques et d’ateliers participatifs.



Enjeux : continuité du parc et budget
Le premier enjeu est de remettre en continuité les deux ailes du parc : le rond-point est effacé du réseau viaire. Le second enjeu est de redéfinir les limites du parc. Cet ensemble doit être structuré par le paysage. Le troisième enjeu consiste à recréer la chair du parc dans un budget très restreint : il faut créer des cheminements pour permettre de se promener, permettre différents usages et intégrer les équipements existants peu esthétiques. Ceci doit se faire en cohérence avec l’allure assez naturelle qu’a pris le parc au fil des années et qui est chère aux habitants.
Les jeunes, les vieux, les sportifs et les rêveurs et les animaux
Le projet retenu propose une longue promenade à travers les compositions végétales. Au-delà des massifs ornementaux de graminées, l’allée majeure longe des espaces biodiversitaires sanctuarisés, dont la faune et la flore sont illustrées par une signalétique en bois. L’allée majeure est en stabilisé avec une distinction : une bande en galet tête de chat donne du cachet à la promenade, en signalant la géographie et l’histoire locale. Ces galets étaient présents sur le site, et font l’objet d’un réemploi. Au nord, le promeneur peut parcourir une ambiance de sous-bois. Des couvre-sols renaturent les pieds des marronniers existants dont l’état sanitaire n’est pas encore préoccupant. Une fois renouvelés, les nouveaux arbres seront eux aussi dans ce sous-bois.
Une densité habile d’équipement s’adresse à tous les publics dans un budget restreint. Un parcours de sport, dont plusieurs agrès sont dédiés aux seniors (Ehpad limitrophe et population vieillissante des HBM), prend place sous les platanes. Une grande aire de jeux de 2 à 12 ans et +, élément majeur du parc, propose notamment une tour de jeux en bois, permettant aux enfants de grimper au-dessus des arbres et de profiter de vues dans les feuillages, puis au-dessus de la canopée du parc. De là, un parcours d’équilibre rejoint une Tyrolienne. Enfin, une zone plus sportive à l’Est du parc, bien intégrée dans la végétation est composée par un pumptrack pour les enfants, un city-stade existant, et une large allée en stabilisé permettant de jouer à la pétanque.


