Nouveau quartier d’habitation – ZAC (Montry, 77)

Prestation : diagnostic et conception de 3 scénarios de projet –

RENDU depuis début juillet 2017

Surface : 14 hectares

 

Commanditaire : EPA Marne pour la Commune de Montry 

Equipe de MOE : Interlieu paysagiste, Delphin Colin, Mathilde Garro, Adauc urbaniste & architecte

Coût de l’étude : 25 000 €

Budget des travaux : scénarios de 7 à 8 M. €


 

Diagnostic

La ZAC de la Coulommière est une opération qui prend place dans la stratégie globale d’urbanisation du plateau de la Brie autour du parc Eurodisney. Il s’agit d’une transformation massive du paysage, affectant des terres agricoles de bonne qualité dans un contexte de transition environnementale et territoriale qui requiert de nombreuses précautions, peu aperçues lors des premières planifications de la ville nouvelle dans les années 1970. La maitrise de cette urbanisation est complexe. Le découpage en plusieurs ZAC, dont le phasage opérationnel et les contenus programmatiques sont relativement incertains, rendent périlleux l’établissement d’un ensemble urbain pourtant pensé comme un tout cohérent, doté de son centre, de ses avenues et de ses périphéries. La juxtaposition de deux SCoT, portant des ambitions très différentes, notamment en terme de construction de logements, complique encore la tâche de l’aménageur.

Toutes ces contraintes doivent nous inciter à la plus grande prudence. Qui sait quand et sous quelle forme exactement ce morceau de ville va naître ? La programmation de la ZAC de la Coulommière doit être souple et rechercher dans le paysage – c’est-à-dire dans les constituants effectifs et perçus du site- les horizons, accroches et référents formels dont elle s’inspire, plutôt que de parier sur son insertion harmonieuse dans un paysage urbain hypothétique.

Six référents paysagers nous servent à définir les projets. Notons la topographie, le sous sol, l’histoire avec le château voisin et la route royale, les chemins ronds de la ville nouvelle.

Forte contrainte : la présence sur et surtout en bordure de terrain de volumes de remblais gigantesques, dont l‘évacuation et la conservation sont l’une et l’autre peu concevables, la première parce qu’elle représenterait un coût financier et environnemental peu admissibles, et la seconde parce qu’elle enfermerait le projet dans un clos verdoyant certes, mais le privant de tout horizon alors qu’il est déjà handicapé par son implantation marginale vis-à-vis des agglomérations pré-existantes.

Scénario 1, les gradins

Il s’agit de détruire les merlons et d’étaler les terres sur l’ensemble du site, à l’exception de la partie Nord, en constituant un étagement de 3 terrasses, séparées par une dénivellation de l’ordre de 2m, et reliées entre elles par des rampes et des escaliers. Les activités, placées respectivement 2m et 4m au-dessus des gradins habités, seront de ce fait pratiquement imperceptibles depuis les espaces publics et un nombre important de logements des terrasses intermédiaires et basses.

 

Scénario 2, le plateau

On peut tout aussi bien utiliser les remblais pour intensifier la ligne de crête entre plateau et coteau. Plutôt que de lisser le relief pour pouvoir l’urbaniser, on se propose ici d’étaler les terres pour former une grande plateforme, surélevée d’environ 6m au Nord par rapport au terrain naturel. On produit de la sorte trois situations topographiques extrêmement contrastées :

. une plateforme, prolongement naturel du plateau, au Sud

. un talus de grande ampleur

. et au Nord un terrain plat en contrebas.

 

Scénario 3, les buttes

On modèle sur le terrain trois buttes, élevées de 2 à 5 mètres au-dessus du terrain naturel, et qui portent les programmes d’habitat.

Ces buttes sont reliées entre elles par un lassis de voiries légères pour la desserte des opérations et le déplacement piéton et cycliste. Ces voies montent les buttes et les descendent, tangentent leurs lisières boisées au Nord, et ouvrent des vues dans les multiples directions du terrain.

– Commentaire & schémas Denis Delbaere –